THÉÂTRE KATA tente de rendre compte de la fragilité de l’humain à travers une dichotomie du corps et de la pensée. Dans un monde post-factuel, ils estiment que le geste est vecteur d’une plus grande vérité que les mots. Ils tentent par le biais de processus créatifs intransigeants de remettre en question nos certitudes par l’auto-dérision.
[Katagélophobie - du grec ancien καταγέλαστος, «ridicule», et du suffixe -phobie]
NOUVELLES création [2021 à aujourd’hui]
PISSER DEBOUT SANS LEVER SA JUPE
L’auteur et metteur en scène réunit sur scène un flamboyant groupe d’ami·e·s et d’artistes de plusieurs disciplines qui s’applique à révéler le bagage culturel et sociologique de nos préjugés et de nos paradoxes. Par le biais de l’autofiction, de la performance, de la musique et de la vidéo en direct, chaque membre se livre à une autopsie identitaire et tente de s’indéfinir, pour s’espérer plus flou·e·s. Pisser debout sans lever sa jupe propose une soirée des plus émancipatrices, un bal décontracté, une véritable invitation à la vibration.
AT THE END, EVERYBODY’S FUCKING!
Depuis 2019, la compagnie démarre une nouvelle recherche autour du phénomène de la peur et ses ramifications. À travers l’écriture scénique, le créateur témoigne de notre mutisme, de ce qui nous empêche de désobéir collectivement. Il y substitue le verbe pour le muter en (in)action à l’aide d’une multitude de masques, d’objets hétéroclites et d’un cube de gypse tristement friable.
LA PUDEUR DES URINOIRS
Dans la vitrine du CTD’A rue Saint-Denis, les deux créateurs ne peuvent se dérober à la vue des passant·e·s et sont soumis au regard du public via une diffusion en direct. Ils mettent à l’épreuve leurs limites physiques et psychologiques dans un essai performatif de longue durée qui explore les différents états du corps. Au cours de deux cycles de plusieurs jours, ils se confinent à deux lieux de vie distincts, ingénieusement conçus par le scénographe Patrice Charbonneau-Brunelle : un tapis roulant et un casier.
premier cycle de créations [2016 à 2022]
MADE IN BEAUTIFUL (LA BELLE PROVINCE)
À la fois spectacle politique et party perpétuel, Made in Beautiful est une lettre d’amour déjantée, pleine d’humour, de la part de jeunes artistes envers les us et coutumes de leur société, sa grandeur et ses travers, son ouverture et son amnésie, sa fierté et sa honte. C’est quoi être Québécois quand on a 25 ans ? Qu’est-ce qui a été légué, à part une recette de pâté chinois ?
DOGGY DANS GRAVEL
Écrit dans une langue acerbe et crue, Doggy dans Gravel recèle un profond désir de rire de nos excès et de porter un regard sur l’influence de la culture pop, de la porno et de l’électro qui poussent certains adolescents à se fiancer à quatorze ans. Bref, une fable grotesque, pleine d’autodérision qui laisse transparaître l’état d’urgence dans lequel vit la génération Y.
LE SANG DE MICHI (PRÉCÉDÉ DE NÉGRESSE)
Le Théâtre Kata offre une incursion dans l’oeuvre de Kroetz, figure majeure de la dramaturgie allemande, en tissant habilement deux pièces marquantes de son répertoire. Influencée par le happening, la performance et l’installation, la compagnie met le doigt sur l’absurdité de l’existence à travers un travail axé sur l’inconscient de l’acteur et ses états de corps.
NOUS
Olivier Arteau est un artiste de descendance coloniale blanche issu de la communauté LGBTQIA2+ qui explore l’alliage entre le kitsch, le bouffon et le tragique. Formé en théâtre au Conservatoire d’art dramatique de Québec, il est le créateur derrière Doggy dans Gravel, Made in Beautiful (La belle province), Pisser debout sans lever sa jupe et la performance de longue durée La pudeur des urinoirs. Dans le cadre de son premier grand plateau au Théâtre du Trident, il procède à une réclusion volontaire d’un mois pour saisir la soif d’absolu qui guide l’indomptable Antigone, ce qui lui vaut le Prix de la critique (Québec) pour la meilleure production. Il a également la chance de mettre en scène les textes d’Anne-Marie Olivier (Maurice) et Charles Fournier (Foreman, en collaboration avec Marie-Hélène Gendreau). Il joue dans Hope Town de Pascale Renaud-Hébert et le spectacle poétique Je me soulève orchestré par Véronique Côté et Gabrielle Côté en plus d’incarner Ramsus dans l’adaptation du roman N’essuie jamais de larmes sans gants mise en scène par Alexandre Fecteau. Il a récemment mis en scène le texte de David Paquet, L’éveil du printemps présenté au Théâtre Denise-Pelletier. En juin 2022, il est nommé à la direction artistique du Trident où il présente sa première saison à l’automne 2023. Il oriente actuellement ses recherches sur l’effet transcendantal de l’épuisement chez le performeur.
Lucie M.Constantineau à débuté sa formation de comédienne en Biélorussie, où elle a suivi un stage d’un an, en interprétation. De retour au Québec, elle devient co-directrice artistique du Théâtre Kata et poursuit ses études en interprétation à l’École Nationale de théâtre du Canada. Installé dans la Capitale depuis 2 ans, elle multiplie ses participations à divers projet de la relève. Au printemps 2019, on a pu la voir au Chantier- Construction artistique, dans les projets Parc Optimiste ainsi que Mer en 4K. Ce même été elle travaillera pour la première fois à titre de metteuse en scène pour le spectacle jeune public Poulet ti-potelé, de Élizabeth Baril Lessard. Ce pièce fût de nouveau présenté à l’été 2020 dans les parcs de la ville de Québec.
En janvier 2020, elle fut de la distribution de Made in Beautiful, présenté au Théâtre d’Aujourd’hui par le Théâtre Kata. Fidèle accolyte de Olivier Arteau, elle participe présentement au processus de création de Pisser debout sans lever sa jupe à titre d’assistance à la mise en scène et collaboratrice artistique, projet qui prendra vie au CTDA en 2021. À l’automne 2020, elle réalise le balado Haut du lac, de Vincent Nolin Bouchard produit par le Théâtre pour pas être tout seul. Aussi, elle a fait partie du court métrage La Claque de Claire Renaud qui fut présenté par le festival Phénomena durant le mois d’octobre 2020.